C'est comme ça qu'est présenté ce film de série B :
Bubba Ho-Tep
Et la vous me dites : La série B ! Kézako !
Attention minutes culturelles !
Dès les années 1930, l'exploitation cinématographique américaine s'oriente vers la programmation de deux films à la même séance, dont le second de moindre envergure et importance en termes de budget et de casting, qui recevait cette appellation.
Mais plus précisément, ce serait une particularité cadastrale qui en serait à l'origine : Dans ses mémoires, le réalisateur Robert Florey rapporte que William Fox, fondateur de la Fox Films (plus tard la 20th Century Fox), fit l'acquisition dans les années 1920 de nouveaux terrains à Westwood Hills, à proximité d'Hollywood, pour y bâtir des studios de plus grande envergure. Le terrain était situé sur le lot « A » du cadastre municipal et avait un coût particulièrement élevé. Afin de conserver des coûts bas, un des producteurs de la Fox, Sol Wurzel, refusa d'y transporter ses tournages et préféra rester sur le terrain traditionnel, situé lui sur le lot « B » du même cadastre.
L'habitude se prit rapidement au sein de la Fox de désigner les films en fonction du terrain où ils étaient tournés, « Pictures of the B lot » puis « B pictures » ou « B movies » recouvrant ceux tournés avec un moindre budget. La référence fut ensuite adoptée à Hollywood.
A ne pas confondre avec la série Z !
En gros, la série Z constitue le degré inférieur de la série B. Au cours de l'histoire du cinéma et de la vidéo, la série Z est surtout présente dans le cinéma de genre, concept plus anglo-saxon que français (dans notre beau pays, c'est le cinéma d'Auteur qui règne en maître, et le cinéma de genre, trop commercial, est méprisé). Le Z est forcément fauché, souvent bâclé, pas toujours très inspiré, à en juger par les nombreux nanars qu'il a engendré. Mais attention, Z ne signifie pas forcément amateurisme. Parmi les grands noms du Z figurent des personalités aussi diverses que Ed Wood ("le plus mauvais réalisateur du monde"), Roger Corman (le plus célébre des producteurs de cinéma bis), Lloyd Kaufman (le fondateur de la compagnie indépendante Troma), Jesus Franco (le très prolifique réalisateur de navets espagnols) ou encore le français Jean Rollin. Avec l'avènement de la vidéo, de jeunes réalisateurs se sont sentis pousser des ailes et on suivi le chemin de ces pioniers. En france, Richard J. Thomson est aujourd'hui le seul réalisateur professionnel spécialisé dans le cinéma de genre pratiquant la série Z parodique, à contre-courant du reste de la production hexagonale. Comme Monsieur Gourdin qui faisait de l'arthrose sans le savoir, de nombreux réalisateurs amateurs font du Z (et même pire que ça) sans en avoir conscience. Nous serons donc obligés d'écarter de ces pages le cortège d'obscures vidéastes oeuvrant dans le secret de la cour du pavillon familial et que la nullité du résultat ne permet pas d'inscrire pour autant dans la catégorie des réalisateurs de série Z.
Pour en revenir au film de notre ami bubba, voici son Synopsis :
Une petite ville de l'Amérique profonde est menacée par une terrible momie, Bubba Ho-tep, qui veut absorber l'énergie vitale des habitants. Afin de la combattre, deux pensionnaires de l'asile local unissent leurs forces. Parmi eux, l'authentique Elvis Presley et un homme qui se prend pour Jack Kennedy.
Impressionant non ?
Voir la bande-annonce : Evidemment la bonde annonce est déja culte !
Mes impressions ? Je ne sais pas, je ne suis pas exactement le même depuis... mes goûts ont radicalement basculé dans le n'importe quoi. J'aime parce que c'est décalé... Drole, atroce, chiant, attachant, dégoutant, pathétique, cynique... j'en passe. Oui j'ai aimé... maintenant a savoir si c'est pour ce qu'il est ou pour ce qu'il représente, la question reste posée.
Ce qui est sur, c'est que c'est déja culte !
http://www.bubbahotep-lefilm.com/
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