
Une exposition qui dérange !
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'elles montrent des parisiens heureux pendant qu'à moins d'un kilomètre, il y avait des rafles... Effectivement, ça laisse rêveur...
Et si c'était vrai ! Et si il n'y avait pas que des juifs persécutés, des collabos et des résistants à PARIS ? Et si il y avait aussi des gens qui s'en foutaient ? Un peu comme si un Israélien était sur la Plage de Tel-Aviv alors que les Palestiniens crevaient dans leur ghetto, ou un Russe se gorgeant de Caviar sans penser à la Tchétchénie ! ou même, imaginons l'impensable, un français sur une terrasse qui boit une bière sourit alors qu'il y a un SDF a côté de lui ! Non c'est vrai ! C'est impossible !
Zucca a travaillé pour un journal de propagande nazi... Ah oui ça calme ! Ces photos sont donc de la propagande !
Oui mais non, ces photos non jamais été utilisées, jamais publiées ni même montrées au public ! Alors c'est vrai pourquoi faire ces photos ?
On le soupçonne d'avoir fait ces photos en demandant de poser ! Honte à lui !
Enfin, comme tous les autres photographes finalement !
Et puis... celle des femmes en bikini sur le bord de la piscine... ça m'étonnerai !
On lui reproche de ne montrer que le coté positif !
ça change de l'ordinaire ! Est ce qu'on a déjà dit que des gens était heureux pendant l'occupation ?
C'est une réalité ! Et faire une polémique la dessus, c'est nier l'évidence, le parisien est finalement qu'un français... qui sourit quand il y a un ciel bleu !
Parce que la chose que peu de gens savent, c'est que les pellicules a l'"poque ne valait pas tout a fait celle d'aujourd'hui. Pour prendre des photos couleur il fallait énormément de lumière pour imprimer sur la pellicule et donc beaucoup de soleil ! C'est con, mais voila pourquoi il ne pleut pas sur les photos de ZUCCA.
Je ne le défend pas ( quoique si un peu ), mais je trouve scandaleux de cracher sur des clichés qui sont de surcroit très impressionnant ( très beau et très instructifs aussi ) sur le simple fait de ne montrer que des gens heureux !
Pour finir ! Gala montre t-il des gens crever de faim à coté de Sarkozy, Paris Match montre t-il les rafles organisés par Hortefeux à coté de Boorlo ? Non ?
Est ce que ça vous dérange pour dormir de voir que cette France en lisant ces journaux de propagande !












La Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
présente jusqu’au 1er juillet 270 photographies inédites sur une vision
de la vie parisienne pendant l’Occupation et la Libération. André Zucca
avait le « privilège » de disposer de films couleurs parce qu’il
travaillait pour le magazine Signal, organe allemand de
propagande nazie vantant la puissance de la Wehrmacht et de la Waffen
SS. Un témoignage photographique qui n’en demeure pas moins important,
par la qualité des vues, par sa rareté, par sa valeur historique.
Il
s’agit là d’un témoignage saisissant d’une certaine vision de la vie
quotidienne de certains Parisiens pendant les années noires, de
l’Occupation à la Libération. Toutes les photographies sont issues de
l’exceptionnel fonds détenu par la Bibliothèque - près de 12000 clichés
sur le Paris occupé (10600 clichés noirs et blancs et 1058 photos
couleur). Les photographies présentées ont fait l’objet de corrections
minutieuses, qui ont permis de restituer les couleurs avec exactitude.
Ce
que nous donne à voir André Zucca est un Paris léger, voire insouciant.
Il a choisi un regard qui ne montre rien, ou si peu, de la réalité de
l’occupation et de ses aspects dramatiques : files d’attentes devant
les magasins d’alimentation, rafles de Juifs, affiches annonçant les
exécutions… Dans ces images, nulle trace non plus de la Résistance,
pourtant présente à Paris dès 1940.
Ces photographies relèvent
d’une démarche très personnelle, fruits de longues promenades à travers
Paris, que Zucca parcourt en tous sens. Il semble poursuivre la
réalisation d’une œuvre, en utilisant une technique nouvelle, la
couleur, et en donnant ainsi le sentiment de ne pas se préoccuper de
ce que vivent par ailleurs les Parisiens. Il a probablement en
permanence deux boîtiers sur lui : pour le noir et blanc, son fidèle
Rolleiflex 6/6 avec lequel il a déjà fait le tour du monde, et pour la
couleur, un 24/36 Leica. Et quelques pellicules de 15 Asa…
La
pellicule couleur était encore à l’époque d’un maniement difficile pour
les photos extérieures nécessitant une lumière forte, ce qui contribue
à l’impression dégagée par ces photographies d’un Paris constamment
ensoleillé et coloré. Individualiste forcené, Zucca joua de la couleur
en esthète et photographia sans désemparer le Paris allemand, les
devantures et les affiches…tous sujets qui échappaient à la censure. Ce
sont ces promenades que l’exposition présente, traces étranges du
travail d’un photographe au parcours ambigu, mais dont la valeur propre
présente un intérêt historique et artistique incontestable.
André Zucca (1898-1973)
Après
de nombreux reportages à travers le monde, André Zucca devient l’un des
photographes de presse les plus actifs dès 1937. Correspondant de
guerre pour France Soir et pour Paris Match en septembre 1939, André Zucca est requis par l’occupant en 1941 et participe alors au magazine de propagande Signal, bimensuel diffusé dans les pays occupés.
De
toutes les photographies présentées dans l’exposition, pas une seule ne
fut publiée dans ce magazine nazi, qui réservait la couleur aux seules
photos de guerre.
André Zucca était d’abord un reporter d’images,
passionné de photos. Lui qui se voulait apolitique était un anarchiste
de droite. Mais pendant l’Occupation, il s’accommoda de la présence de
l’occupant, devint germanophile sans être pour autant un
collaborationniste engagé. Avoir travaillé pour le journal de
propagande nazi Signal lui valut en octobre 1944 d’être
poursuivi pour atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat.
L’insuffisance d’autres éléments à charge, la protection de l’entourage
du général de Lattre de Tassigny, les critiques formulées naguère à
son endroit par la rédaction de Signal expliquent le «
classement » de son dossier en octobre 1945. Menacé de passer devant
une chambre civique, il préféra quitter Paris pour vivre sous un nom
d’emprunt dans les environs de Dreux.
Renforcement du dispositif d’information des visiteurs
Suite aux réactions suscitées par l’exposition, le dispositif d’information proposé aux visiteurs a été renforcé.
Un
large extrait de la préface du catalogue de l’exposition (Éd Gallimard/
Paris Bibliothèques), préparée par Jean-Pierre Azéma, historien
spécialiste de cette période, est repris dans l’exposition depuis son
ouverture et rappelle également le contexte historique dans lequel ces
photographies ont été prises.
Dès le début du mois d’avril, un panneau d’avertissement installé à l’entrée de l’exposition, rappelle ce qu’était le journal Signal et
quelle avait été l’attitude d’André Zucca pendant la guerre. Ce texte,
complété par JP Azéma fin avril, est également remis à chaque visiteur.
Plusieurs débats sont organisés à la BHVP, en complément de la rencontre du 31 mai initialement prévue autour du thème La photographie est-elle un bon témoin de l’histoire ?
avec Pascal Ory, Jean- Pierre Azéma et Françoise Denoyelle. Une
conférence est organisée à l’Hôtel de Ville avec la Ligue des droits de
l’Homme. A partir du 30 avril, des visites commentées de l’exposition
sont organisées deux fois par semaine.
Bibliothèque historique de la Ville de Paris
22, rue Malher (4e)
Tél. 01 44 59 29 60
Du 20 mars au 1er juillet 2008
Du mardi au dimanche de 11h à 19h
Entrée : 4 euros / 2 euros (tarif réduit)
Métro : ligne 1
Bus : 69, 76, 96
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