Les cyclones gonflés par le réchauffement Par Sylvestre HUET
Y a-t-il un peu de responsabilité humaine dans la force dévastatrice du cyclone Katrina qui vient de frapper La Nouvelle-Orléans ? Jusqu'à présent, la plupart des climatologues hésitaient à répondre à ce genre de question. La théorie météorologique stipule que plus l'océan tropical se réchauffe, plus il peut engendrer de cyclones. Mais la hausse de 0,5 ° C des températures de surface des océans tropicaux depuis 1970, en partie due à l'augmentation de l'effet de serre résultant des émissions humaines de gaz carbonique, ne s'est pas accompagnée d'une croissance du nombre de cyclones. D'où leur embarras devant la question. Embarras dissipé par une double démonstration scientifique le 4 août dans Nature et aujourd'hui dans Science. Les cyclones des dernières décennies ne sont certes pas plus nombreux, mais nettement plus costauds, expliquent Emanuel Kerry, du Massachusetts Institute of Technology et l'équipe de Peter Webster du Georgia Institute of Technology.
Index. Kerry s'est lancé dans une minutieuse reconstitution de la puissance destructrice des cyclones de l'Atlantique Nord et du Pacifique Ouest depuis 1930. Son index synthétique mesure l'énergie totale dissipée par chaque cyclone durant son histoire. Un mode de calcul qui donne toute sa place aux deux paramètres les plus importants si l'on s'intéresse à l'effet des cyclones : les vents extrêmes et la durée de chaque épisode.
Surprise pour ses collègues qui s'étaient contentés d'étudier la fréquence des cyclones, il y a bien une évolution marquée depuis 1970. Dans l'Atlantique tropical Nord (golfe du Mexique compris), l'énergie dissipée par les cyclones a plus que doublé sur cette période. Pour l'essentiel entre 1990 et 2004. Dans le Pacifique Nord-Ouest, l'augmentation est de 75 %. Comment expliquer une évolution aussi brutale ?
Le climatologue a rapproché ses courbes d'énergie dissipée de celles des températures de surface des océans. Les évolutions sont remarquablement proches, surtout pour l'Atlantique. Année après année, hausses et baisses des températures s'accompagnent d'une évolution similaire de la puissance des cyclones. La température de l'eau n'est pas le seul facteur influençant leur formation. La distribution verticale de la vitesse des vents et les températures de l'air sont aussi en cause. Mais ces derniers paramètres ne semblent pas apporter d'explication. Du coup, le scientifique propose d'aller chercher du côté de la température de la couche de surface de l'océan les premières dizaines de mètres qui s'est, elle aussi, réchauffée.
Simulations. L'équipe de Peter Webster s'est, elle, concentrée sur les trente dernières années («l'ère des satellites») mais a étendu son analyse à l'ensemble des océans. Pour découvrir que, si le nombre total de cyclones augmente entre 1970 et 1995 puis décroît jusqu'en 2004 (une conséquence d'oscillations climatiques dans les océans), le nombre des cyclones les plus puissants (catégories 4 et 5) augmente, lui, continûment et passe de 18 % à 35 % des cyclones entre 1970 et 2004. Seul point positif : la vitesse maximale des vents n'augmente pas.
Catastrophes. Ces analyses novatrices inquiètent. Les simulations informatiques du climat futur, réchauffé par les émissions humaines de gaz à effet de serre, n'ont pas encore le niveau de précision nécessaire pour étudier la formation des cyclones de manière réaliste. D'où la prudence du Giec (le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, mis en place par l'ONU) sur ce sujet sensible, du moins jusqu'à présent. Mais si Kerry et Webster ont raison, nul besoin d'attendre les superordinateurs de 2020 pour se préparer à des cyclones qui frapperont plus fort sur des côtes de plus en plus peuplées. Autant de catastrophes annoncées. Et nouvel argument, de poids, en faveur d'une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=324111
Et les restes du monde :
- Elle se plaint à la police de la lenteur de son tueur à gage : C'est la qu'on voit les progres au japon point de vue sociale !!!
- Chirac satisfait des résultats du sommet de l'ONU : On s'en fout de ce que pense Chirac... Et les autres pays, ils en ont pensé quoi ?
La question du jour :
Mais ou est donc la France ?
Et le premier qui répond dans ton cul... et ben c'est lui qui l'aura...
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Ca a pourtant pas l'air difficile de créer de l'électricité, regardez cet Australien, il a gratuitement de l'éclectricité pour toute sa maison !!!
Et n'oubliez surtout pas les journées du patrimoine de ce Week end !!!
http://www.journeesdupatrimoine.culture.fr/patrimoine-geographique/dep75.php
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