Dissident, il va sans dire.
Hélène et Philippe, mère et fils, habitent
ensemble, après le départ du père. Philippe, 17 ans, est un dissident
de l'ordinaire, en révolte contre tout et rien à la fois, incarnant à
lui seul le mal-être de tout adolescent : incapable de trouver un sens
à son existence en devenir. Il dialogue au quotidien avec sa mère,
Hélène, qui va et dit avec ardeur, délicatesse, discrétion, le «
discours des parents ». Mais déjà, la seule présence de ces bribes de
conversation rend perceptible l'attachement de l'un à l'autre, un lien
que rien ne pourrait atteindre, ni le chômage de la mère, ni les
débordements du monde extérieur ; un amour partagé qui laisse toujours
croire à une possible fin heureuse.
Avec Dissident, il va sans dire ,
écrit en 1978, Michel Vinaver s'en tient au territoire d'un couple –
particulier – pour annoncer avec une grande lucidité l'impact de notre
société sur un foyer ordinaire. Sur scène, se joue un théâtre proche de
chacun, par le langage, les gestes, les situations ; comme une balade
dans la poésie des petites choses de la vie, qui en dit long sur la
relation entre les êtres, et sur les codes multiples, économiques ou
culturels, qui régissent leur quotidien.
12 tableaux de 5 mn... Conclusion, c'est pas long. ça passe d'ailleurs plutot bien.
Les scènes y vont crescendo. Les premières ne sont pas top, les dernières nous tiennent au corps.
La mise en scène est originale, et sert vraiment la pièce, c'est dommage que la mère joue comme une truffe.
En conclusion, si les comédiens transpirent l'amateurisme, le déco est trés professionnel. C'est d'ailleurs surtout ça qu'on retient de la pièce !
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