Demain sera désigné le lauréat de ce beau prix !
J'en profite donc pour faire une retrospective :
1988
* Prix de logique : "Quand le moment est venu, l'heure est arrivée" (Raymond Barre)
* Prix de bonne conduite : "Même en avion, nous serons tous dans le même bateau" (Jacques Toubon)
* Prix de sciences naturelles : "La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose" (Pierre Mauroy)
* Prix d'excellence : "François Mitterrand est le spécialiste du piège à consensus" (Alain Juppé)
* Prix du souvenir : "Voici que s'avance l'immobilisme et, nous ne savons pas comment l'arrêter" (Edgar Faure)
1989
* Prix : "Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland" (André Santini).
1990
* Premier prix : "En 1974, les Français voulaient un jeune : ils ont eu Giscard. En 1995, ils voudront un vieux : ils auront Giscard" (Philippe Séguin)
* Deuxième prix : "Le plan sècheresse n'est pas un arrosage" (Henri Nallet, Ministre de l'Agriculture)
* Troisième prix ex-aequo :
o "En 1989, sur cinquante-deux évadés, on en a repris cinquante-trois" (Pierre Arpaillange, Garde des sceaux)
o "Le mur de Berlin s'écroule. Un mort : Jacques Delors" (Jean-Pierre Chevènement)
* Prix du récidiviste : "Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve, il le met à l'index" (André Santini)
1992
* Premier prix : "[Je suis un]Breton d'après la marée noire" (Kofi Yamgnane, maire d'origine africaine de Saint-Coulitz, dans le Finistère).
1993
* Premier prix : "Les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent" (Jacques Godfrain)
1994
Le prix n'est pas décerné, mais un classement est établi :
* Premier prix : "Les assises, c'est un peu dur pour le PS, la correctionnelle aurait suffi" (Jean-Pierre Chevènement, à propos d'un congrès du Parti Socialiste)
* Deuxième prix : "Mes détracteurs ont commencé à s'opposer aux charters. La police de l'air a négocié avec la SNCF, on a parlé de train de la honte. Si on décidait d'utiliser les bateaux, on évoquerait l'"Exodus". Il ne nous reste donc, en réalité, que l'autobus ou le vélo" (Charles Pasqua).
1995
* Premier prix : "Avec Delors, les socialistes passent de Léon Blum à Léon XIII" (Philippe Séguin)
* Deuxième prix : "Votre peuple a eu l'intelligence de vous élire deux fois" (de Valéry Giscard d'Estaing à Benazir Bhutto)
* Troisième prix : "Je ne suis pas sûr qu'on prenne de la hauteur en montant sur une table" (François Baroin, à propos d'un incident de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur)
1996
* Prix d'Excellence : "Alain Juppé voulait un gouvernement ramassé, il n'est pas loin de l'avoir" (André Santini)
* Accessit : "Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard." (toujours pour André Santini)
Phrases de la période 1997 - 2003
1997
* "La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler" (Raymond Barre)
* "Il est plus facile de céder son siège à une femme dans l'autobus qu'à l'Assemblée nationale" (Laurent Fabius)
* "Ce n'est pas parce que nous sommes un parti charnière qu'il faut nous prendre pour des gonds" (Hervé de Charette, à propos du parti PPDF, fusionné depuis pour former l'UMP)
1998
* "Mon mari était jusqu'à présent chômeur, mais je suis en train de changer de mari" (Marie-Noëlle Lienemann)
* "On était dans un appartement avec une fuite de gaz. Chirac a craqué une allumette pour y voir clair" (Patrick Devedjian, sur la dissolution)
* "J'ai été avocat pendant 28 ans et Garde des Sceaux pendant 28 jours. Si je suis le seul ministre de la Justice à ne pas avoir commis d'erreur, c'est parce que je n'ai pas le temps" (Michel Crépeau)
Palmarès du prix Press Club, humour et politique
2003
* Prix Press club humour et politique : "Villepin fait tout, je fais le reste" (Renaud Muselier)
* Prix spécial à Jean-Pierre Raffarin pour un an de raffarinades
Parmi les nominés :
* "Cette semaine, le gouvernement fait un sans faute ; il est vrai que nous ne sommes que mardi" (François Goulard)
* "Il doit bien rester un angle de tir pour la paix" (Bernard Kouchner)
* "Pour ce que j'avais à faire, je n'avais pas besoin de diplôme" (Christine Deviers-Joncour)
* "Elle est sortie de mon orbite affective" (Roland Dumas, à propos de Christine Deviers-Joncour)
2004
* Prix Press club humour et politique : "Je n’imagine pas un instant cette île séparée du continent" (Jean-Louis Debré à propos de la Corse)
* Prix Spécial du Jury : "Mamère Noël est une ordure" (Michel Charasse, après le mariage homosexuel de Bègles), ainsi que l'ensemble de son oeuvre
Parmi les nominés :
* "La moitié du nuage d’ozone qui sévit dans la région parisienne est d’importation anglaise et allemande" (Roselyne Bachelot)
* "Il s’agit presque d’un triomphe à la soviétique, comme on disait dans le temps" (Marie-Georges Buffet, à propos de la victoire de Vladimir Poutine)
* "Ce n’est donc pas un groupe politique, c’est un accélérateur de particules" (François Gerbaud, à propos du groupe UMP du Sénat, présidé par le duc de Rohan, co-vice-présidé par le marquis de Raincourt et Xavier Galouzeau de Villepin)
* "C’est l’union d’un postier et d’une timbrée" (Dominique Strauss-Kahn, à propos de l’alliance LO-LCR)
* "Heureusement qu’on vous a ; et, en plus, je suis sincère" (Bernadette Chirac, s’adressant à Nicolas Sarkozy)
* "Quand vous êtes aux affaires vous manquez de souffle ; quand vous êtes dans l’opposition vous ne manquez pas d’air" (Xavier Darcos à des élus PS)
* "À mon âge l’immortalité est devenue une valeur refuge" (Valéry Giscard d’Estaing, reçu à l’Académie française)
* "J’ai appris la composition du Gouvernement en regardant la télévision" (Alain Juppé, au lendemain de la nomination du Gouvernement Raffarin III)
* "Si elle s’appelait République, Ségolène ne séduirait pas nos électeurs" (Philippe de Villiers, sur Ségolène Royal)
2005
* Prix Press club humour et politique : "Je ne suis candidat à rien" (Nicolas Sarkozy)
* Prix Spécial du Jury pour Valéry Giscard d’Estaing pour l’ensemble de son œuvre et notamment pour ces deux phrases au sujet du projet de Constitution européenne :
o "C’est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d’autant plus aisément que c’est moi qui l’ai écrit"
o "C’est une bonne idée d’avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui"
Parmi les nominés :
* "Le miracle permanent des Verts, c'est que les gens nous attendent encore pour refaire le monde" (Jean-Luc Bennahmias)
* "À l'Assemblée on s'occupe des JO et on laisse les Jeux paralympiques au Sénat" (Jean-Louis Debré)
* "Si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l'auraient appelé Sarkozy" (Robert Hue)
* "J'étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui" (Manuel Valls)
* "Que l'on soit pour ou contre la Turquie, on ne pourra pas changer l'endroit où elle se trouve" (Michel Barnier)
* "Cela fait toujours plaisir de revoir ses grands-parents" (Malek Boutih)
* "Je n'ai pas le sentiment de tromper ma femme quand je suis avec la France" (Hervé Gaymard)
* "L'an dernier, les carottes étaient râpées, cette fois elles sont cuites" (Bernard Poignant)
* "Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints" (Jean-Pierre Raffarin)
2006
Parmi les nominés :
* "Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare" (Dominique de Villepin)
* "Je trouve qu'on a tellement de choses à se mettre dans la tête qu'il est inutile de s'encombrer le cerveau" (Nelly Olin, ministre de l'écologie)
* "Je ne suis pas l'Arabe qui cache la forêt" (Azouz Begag)
* "Mes idées n'ont pas pris une ride" (Arlette Laguiller)
* "Mettre une taxe sur des billets d'avion qu'on ne paye jamais, c'est un comble pour un président" (Odile Saugues, député PS)
* "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit" (Ségolène Royal)
* "Ségolène, elle séduit au loin et irrite au près" (Jean-Pierre Raffarin, sur Ségolène Royal)
* "Je ne l'ai pas beaucoup côtoyé à l'Elysée, on peut ne pas prendre le même escalier" (Bernadette Chirac, sur Dominique de Villepin)
* "J'entends ceux qui manifestent mais j'entends aussi ceux qui ne manifestent pas" (Dominique de Villepin, à propos des manifestations anti-CPE)
* "En France, ce ne sont pas les couilles que l'on coupe mais la tête" (Nicolas Sarkozy, répondant à Dominique de Villepin qui aurait dit "Nous sommes en 14, c'est la guerre des tranchées, moi j'ai des couilles")
* "Je suis un des rares ministres chiraco-sarko-villepino compatible" (François Baroin, ministre de l'Outre-mer)
* "Le Hamas a voulu faire une croix sur Israël" (Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères)
* "Les gazelles courent plus vite que les éléphants" (Ségolène Royal, en réponse à Henri Emmanuelli qui aurait dit à François Hollande : "Mon cher François, il va falloir arriver à enfermer dans le même zoo les éléphants et les gazelles")
* "Cette année, les corbeaux volent en escadrille" (Jean-Pierre Chevènement, mis en cause dans l’affaire Clearstream)
* "Ils vont s'apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu'au bout" (Dominique de Villepin, en pleine crise du CPE)
* "Docteur Sarko et Doc Gynéco, c'est la com' et la came" (Philippe de Villiers, concernant le soutien du rappeur à la candidature de Nicolas Sarkozy)
* "Je préfère dire voici mon projet que mon projet c'est Voici"[1] (Laurent Fabius à propos de Ségolène Royal, lors d'une interview accordée à l'Express, le 24 aout 2006)
* "Je ne parlerai ni des attentats ni des incendies, je ne parlerai que de la Corse qui travaille" (Ségolène Royal en visite en Corse)
* "C'est la première fois qu'un déserteur passe ses troupes en revue" (Pascal Terrasse à propos de Lionel Jospin)
* "Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite" (Patrick Devedjian)
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