Jeudi 31 août, la veille de la rentrée, la police est venue, au petit matin, arrêter toute une famille à Soissons qui avait déposé un dossier de demande de régularisation.
Les enfants : Valera R., 17 ans, qui devait être scolarisé au Lycée Léonard de Vinci, son frère, 13 ans, au Collège Lamartine et sa petite sœur, 8 ans, à l’école du Tour de Ville.
Cette famille avait quitté Madagascar après que le père ait été tabassé par les partisans du nouveau président, pendant la guerre civile de 2002. C’est en sortant de l’hôpital qu’il a fait le choix de quitter Madagascar avec sa famille, il y a quatre ans.
Pour le Comité de défense des sans-papiers de l’Aisne, le dossier de la famille R. était sans problème. Une véritable volonté d’intégration, des enfants scolarisés dans de bonnes conditions (la plus petite ne l’a été qu’en France). Ainsi, Valera, l’aîné, élève qui s’était adapté brillamment, avait obtenu une bourse nationale au mérite !
En fait, dans ce cas, la circulaire Sarkozy de régularisation :
1. n’a pas été respectée quant aux critères d’admission : l’arbitraire le plus complet règne depuis que le ministre de l’intérieur a annoncé le chiffre maximum de ceux qui seraient régularisés, avant même l’examen des dossiers
2. et même, a servi à piéger cette famille qui, confiante dans les lois de la République, est venue spontanément donner ses coordonnées
Toute cette famille a été internée dans un centre de rétention près de Rouen. Honte à ceux qui ont organisé cela !
Les enseignants peuvent-ils accepter ces chaises vides dans leurs classes ?
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