Alors évidemment, ça a peu d'importance, mais pour un photographe, ça calme.
Vendredi 20 janvier 2006
Faute d'avoir su maîtriser le virage technologique du numérique, un des pionniers de la photo se retire d'un marché devenu ultracompétitif. Konica-Minolta continuera à fabriquer des copieurs et imprimantes multifonctions.
La révolution de la photographie numérique fait sa première victime: le japonais Konica-Minolta abandonne la plupart de ses activités dans le domaine des films et des appareils photos, numériques comme argentiques. Un départ qui s'accompagne de la suppression d'environ 3.700 postes, soit quelque 11% de ses effectifs mondiaux.
«Le marché traditionnel de la photographie argentique rétrécit à vue d'œil face à la montée en puissance du numérique. Dans cette situation nouvelle, les revenus des appareils et autres produits photo ont été profondément entaillés durant les dernières années, et il est devenu nécessaire de nous restructurer afin d'assurer la croissance future de Konica-Minolta», indique le groupe japonais.
Il avoue avoir rencontré des difficultés dans la maîtrise des technologies de capteurs CCD, technologies à la base de la plupart des appareils numériques. Le capteur est le système électronique qui transforme la lumière en signaux électriques. «La technologie CCD est aujourd'hui indispensable dans le secteur de l'imagerie numérique, mais il est devenu difficile de fournir des produits compétitifs dans les délais impartis», estime Konica.
Contrairement aux leaders du secteur comme Canon ou Sony, Konica-Minolta n'a jamais fabriqué ses capteurs. Il se fournissait notamment auprès de Sony, auquel d'ailleurs il cède la plupart de ses brevets en matière de photo.
Pour un montant non communiqué, Sony récupére notamment les technologies des appareils photo numériques SLR (single-lens reflex), produits haut de gamme à destination des photographes professionnels. Les deux groupes avaient déjà signé en juillet 2005 un accord de collaboration technique autour des technologies SLR.
Le départ d'un acteur centenaire sur le marché
Konica-Minolta restera présent dans l'imagerie médicale, les appareils de mesure optique et les copieurs/imprimantes multifonctions.
Cette décision marque le retrait d'un pionnier du secteur de la photo. Konica-Minolta y était implanté depuis un siècle et fut l'inventeur du premier papier photo en 1903 ou du premier appareil compact en 1984. Mais il n'a jamais su négocier le tournant du numérique: ses produits l'avaient mené à la neuvième place mondiale en 2004 avec 2,8% de parts de marché, selon IDC. Loin derrière Canon (17,1%), Sony (16,7%) ou Kodak (11,8%). Mais ça on s'en fout !
Marx a toujours raison, et quand c'est pas lui, c'est Engels.
Rédigé par : Cybre le rouge. | 25/02/2006 à 23:17
Marx aurait'il raison?
Rédigé par : balixto | 25/02/2006 à 15:04