Sois jeune, précaire, et tais-toi !
Les jeunes n'auront pas eu trop le temps de fêter la nouvelle année.. Ce sont eux qui trinquent les premiers avec la nouvelle mesure gouvernementale, réclamée par le Medef et sa présidente Laurence Parisot : le contrat première embauche (CPE).
Sous prétexte de diminuer le chômage qui les touche, ce contrat de travail permet aux entreprises de plus de vingt salariés d'embaucher un jeune de moins de 26 ans avec la possibilité de le licencier sans justification ni indemnités pendant une période de deux ans. Le jeune en question n'aura pas droit aux Assedic. Seuls 460 euros lui seront versés pendant deux mois. Cerise sur le gâteau, une entreprise embauchant un jeune de moins de 26 ans en CPE, en contrat nouvelle embauche (même principe que le CPE mais applicable à tous les salariés pour les entreprises de moins de vingt employés) ou en CDI sera exonérée de cotisations sociales pendant trois ans. Au total, c'est un
cadeau de 320 millions d'euros qui est offert par l?tat aux employeurs sans aucune garantie que ces emplois soient maintenus une fois la période probatoire de deux ans écoulée. Qui empêchera un employeur de se séparer de son jeune de moins de 26 ans au bout de deux ans et de le remplacer par un autre tout en bénéficiant des exonérations ? Ou de virer ses seniors pour embaucher des
jeunes et empocher les aides . Ce type de logique était jusqu?lors réservé aux plus précaires : jeunes sans diplômes ni formation, Rmistes et chômeurs de longue durée. Une multitude de contrats - « contrat jeunes en entreprises », « contrat d'apprentissage », « contrat de professionnalisation », « contrat initiative emploi », « contrat d?nsertion », « contrat d'avenir »... et j'en passe ! - permet déjà aux entreprises de bénéficier d'exonérations de cotisations ou de subventions et les autorise à rémunérer « le jeune » en dessous du Smic. Elle commence à s'étendre à tous les salariés. Outre
l'aggravation de la précarité qu?lle provoque (avec son cortège de problèmes : quid de l'accès au logement , des projets d'avenir .), et la discrimination qu'elle crée entre salariés, cette logique pose la question du rôle de l'entreprise dans la société. Certes, une entreprise est faite pour être rentable. Mais à quel prix . Est-elle exempte de toute responsabilité sociale ?
Sous prétexte de faire baisser le chômage, doit-elle déroger à ses obligations envers la collectivité et les gens qu'elle emploie : cotisations sociales, salaire minimum, formation, paiement d'indemnités en cas de licenciements et reclassement des salariés ? Est-ce une entité sans devoirs, mis à part celui d'assurer un bon rendement financier à ses actionnaires ? C'est en tout cas cette idée que le gouvernement et certains représentants patronaux sont en train de faire passer. Il ne nous reste plus qu'à suivre l'exemple latino-américain, que Basta ! évoque largement ce mois-ci, et à tenter de reprendre le contrôle de notre économie. Vaste chantier !
CINEMAAAAAAAAA !
Le Secret de Brokeback Mountain
Alors déja premiere question : Pourquoi avoir intitulé le film comme ça alors que la version original à comme titre Brokeback Montain ? Enfin, si c'est juste pour marqué son territoire, c'est un peu ridicul... Passons ce léger détail completement con...
Le film est trés fort, les personnages sont parfaits... Peut etre un peu surjoué au début, mais ça passe trés vite... c'est cru, c'est tendre, ça se mange comme du carpaccio... et pourtant, ce n'est pas un western Italien. Un film ou les non-dits sont lourds de sens. Le réalisateur a eut le bon gout de ne pas prendre le spectateur pour un con et ça fait plaisir.
Je reviens sur les acteurs qui vont faire parler d'eux... Tout d'abord Heath Ledger qui était dans The Brothers Grimm Et puis surtout Jake Gyllenhaal qui signe sa troisiemen merveille aprés l'étonnant Donnie Darko et le détonnant Jarhead . D'ailleur
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