Chair de ma chair
d’après Pourquoi l’enfant cuisait dans la polenta d’Aglaja Veteranyi
Le Théâtre de la Commune présente une pièce mise en scène et adaptée par Ilka Schönbein du vendredi 12 au samedi 27 janvier 2007.
La grande marionnettiste allemande, Ilka Schönbein, revient au Théâtre de la Commune avec le récit mémoire de la fille cadette d’une famille d’artistes de cirque qui a fui la dictature roumaine pour sillonner l’Europe.
Dans cet entêtant monologue, qui se penche tour à tour
sur les rapports mère/enfant, la douleur de la perte, le déracinement,
la narratrice tente de conjurer ses peurs d’enfant puis d’adolescente :
peur que l’extravagant numéro de sa mère ne finisse mal, peur d’ouvrir
la porte de la caravane et que « chez nous » s’évapore dans des pays
qui sont tous à l’étranger...
Une évocation de l’enfance qui s’en
va - vers des lendemains plus sombres - drôle, naïve, mélancolique,
parfois tragique dans sa légèreté même, traversée çà et là par des
éclairs poétiques et des éclats de rire où subsiste par-dessus tout le
désir de vivre.
Aglaja Veteranyi et Ilka Schönbein se retrouvent, au détour du destin fragile d’une enfant de la balle, pour mettre en commun leur qualité d’émotion.
À la magie des mots de l’une, se greffe la puissance poétique des images de l’autre.
mère couche enfant
mère embrasse enfant
mère éteint lumière
enfant ne couche pas ses yeux
mère ferme porte
mère quitte maison
mère oublie enfant
la maison de l’enfant meurt de faim
Il est encore trop tot pour savoir si j'ai réellement aimé !
Si la forme est une réelle réussite, le fond est dure... trés dure... trop dure.
Ce n'est pas une réelle inovation que ces marionnettes, mais c'est la première que j'assiste à une pièce de théatre avec une telle diversité de communication, le mélange de genres est superbe.
Cependant, le texte, les mouvements sont d'une telle violence que c'en est limite supportable. Attouchement, crachat, viol... accouchement, c'est dur, c'est cru... voir c'est sale. Ca met mal a l'aise. Il n'y a peut être pas de quoi mais ça dérange, tout comme sa nudité.
Heureusement qu'une polenta ( purée de maïs avec du beurre et de l'ail... ) est servie à la fin du spectacle. Malheureusement, c'est la comédienne qui la sert, et ça fout les jetons !
Commentaires